|
|
Dans l’Ancien Testament :
|
|
|
|
Fiche biblique la vigne (=le vignoble) L’Ancien Testament désigne souvent Israël comme Vigne de Dieu. Israël, propriété de Dieu. Ce thème d’Israël-Vigne de Dieu, constant chez les prophètes montre tout d’abord le caractère précieux d’Israël aux yeux de Dieu, le repos qu’il y désirait trouver et le fruit qu’il en espérait. C’est le mystère de l’élection d’Israël, et de l’alliance que Dieu a faite avec ce peuple plutôt qu’un autre, alliance dont il est le Seigneur. Et ce -il faut sans cesse le rappeler-pour qu’au travers de ce peuple tous les peuples de la terre soient bénis (Genèse 12,3; 18,18; 22,18; 26,4; Actes 3,25-26).
* * * * * En
Esaïe c’est d’abord la colère de Dieu de constater que les fruits sont
mauvais ; vient alors le jugement : 1 Je chanterai à mon bien-aimé le cantique de mon
bien-aimé sur sa vigne. Mon bien-aimé avait une vigne, Sur un coteau fertile. 2 Il en remua le sol, ôta les pierres, et
y mit un plant délicieux ; Il bâtit une tour au milieu d'elle, et il y
creusa aussi une cuve. Puis il espéra qu'elle produirait de bons raisins, mais
elle en a produit de mauvais. 3 Maintenant donc, habitants de Jérusalem et hommes
de Juda, soyez juges entre moi et ma vigne ! 4 Qu'y avait-il encore à faire à ma vigne, que je
n'aie pas fait pour elle ? Pourquoi, quand j'ai espéré qu'elle
produirait de bons raisins, en a-t-elle produit de mauvais ? 5 Je vous dirai maintenant ce que je vais faire à ma
vigne. J'en arracherai la haie, pour qu'elle soit broutée ; j'en abattrai
la clôture, pour qu'elle soit foulée aux pieds. 6 Je la réduirai en ruine ; elle ne sera plus taillée, ni cultivée ; les ronces et les épines y croîtront ; et je donnerai mes ordres aux nuées, afin qu'elles ne laissent plus tomber la pluie sur elle.
(Esaïe 5,1-6) Mais ensuite, après ce jugement, quand Israël se trouve
purifié le prophète entonne un chant à sa vigne (=vignoble) ; il
proclame la restauration de son domaine et le retour de la bénédiction sur sa
terre 3 Moi l'Éternel, j'en suis le gardien, Je l'arrose à
chaque instant ; de peur qu'on ne l'attaque, nuit et jour je la garde. 4 Il n'y a point en moi de colère ; mais si je
trouve à combattre des ronces et des épines, je marcherai contre elles, je
les consumerai toutes ensemble. (Esaïe 27,2-4). Le psaume 80 est une prière pour la restauration d’Israël. L’image de la vigne plantée par Dieu mais châtiée par Dieu exprime la gloire, l’épreuve mais aussi l’espérance du peuple de Dieu en un possible salut (Psaume 80,9-17). En Ezéchiel, on trouve trois paraboles
sur Israël – Vigne de Dieu. Dans une première, il est dit que le
cep de vigne n’est pas un bois d’œuvre : ou il porte du fruit, ou il
n’est qu’un bois à brûler, et la malédiction de Dieu tombe sur la vigne : 2 Fils de l'homme, le bois de la vigne, qu'a-t-il de
plus que tout autre bois, le sarment qui est parmi les arbres de la
forêt ? 3 Prend-on de ce bois pour fabriquer un
ouvrage ? En tire-t-on une cheville pour y suspendre un objet
quelconque ? 4 Voici, on le met au feu pour le consumer ; le
feu en consume les deux bouts, et le milieu brûle : sera-t-il bon à
quelque chose ? 5 Voici, lorsqu'il était entier, on n'en faisait
aucun ouvrage ; combien moins, lorsque le feu l'a consumé et qu'il est
brûlé, en pourra-t-on faire quelque ouvrage ? 6 C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur,
l'Éternel ; comme le bois de la vigne parmi les arbres de la forêt, ce
bois que je livre au feu pour le consumer, ainsi je livrerai les habitants de
Jérusalem. 8 Je ferai du pays un désert, parce qu'ils ont été
infidèles, dit le Seigneur, l'Éternel. Ezéchiel 15,2-6, 8 La deuxième parabole est en forme de
complainte sur les princes d’Israël : 10
Ta mère était, comme toi, semblable à une vigne, plantée près des eaux. Elle
était féconde et chargée de branches, à cause de l'abondance des eaux. 11 Elle
avait de vigoureux rameaux pour des sceptres de souverains ; par son
élévation elle dominait les branches touffues ; elle attirait les
regards par sa hauteur, et par la multitude de ses rameaux. 12 Mais
elle a été arrachée avec fureur et jetée par terre ; le vent d'orient a
desséché son fruit ; ses rameaux vigoureux ont été rompus et
desséchés ; le feu les a dévorés. 13 Et
maintenant elle est plantée dans le désert, dans une terre sèche et aride. 13 Le
feu est sorti de ses branches, et a dévoré son fruit ; elle n'a plus de
rameau vigoureux pour un sceptre de souverain. C'est là une complainte, et
cela servira de complainte. 14 Le
feu est sorti de ses branches, et a dévoré son fruit ; elle n'a plus de
rameau vigoureux Pour un sceptre de souverain. C'est là une complainte, et
cela servira de complainte. Ezéchiel 19,10-14 Une troisième parabole d’Ezéchiel
illustre le thème de la vigne d’une manière particulière. Elle considère les
vrilles des sarments, capables de s’accrocher à des supports pour aider la
croissance des tiges. Israël est bien cette vigne qui cherche des points
d’appui auprès du roi de Babylone ou du Pharaon égyptien. Ces souverains sont
considérés comme des aigles. Mais le tuteur égyptien ne risque-t-il pas
d’étouffer la vigne (Israël) qui se fixe à lui, en croyant trouver son
salut ? 9 Dis :
Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel ; prospérera-t-elle ? Le premier
aigle n'arrachera-t-il pas ses racines, n'enlèvera-t-il pas son fruit, afin
qu'elle se dessèche, afin que toutes les feuilles qu'elle a poussées se
dessèchent ? Et il ne faudra ni beaucoup de force ni un peuple nombreux
pour la séparer de ses racines. Ezéchiel 17,9 * * * * * A partir de la parabole « Israël –
vigne de Dieu » il est erroné de penser que Dieu ait l’intention d’en
finir complètement avec son peuple. Les textes prophétiques forment un tout
cohérent et convaincant en révélant comment la justice souveraine, qui punit
inévitablement s’allie à la miséricorde qui garantit l’accomplissement des
desseins rédempteurs de Dieu. C’est ainsi que le prophète Amos (760 av.
J.-C., date, en général acceptée, de réalisation du message d’Amos) montre
que quoique le jugement imminent soit inévitable (Amos
8,1-14), il s’exerce avec discernement (Amos 9,1-10) ;et, au-delà du
jugement, on entrevoit la gloire future d’un peuple prospère et
inébranlable (Amos 9,11-15). La parabole du Nouveau Testament confirmant
et démontrant que Dieu garantit l’accomplissement des desseins rédempteurs à
l’égard d’Israël utilise non la vigne mais l’olivier pour démontrer que
« si leur mise à l’écart a été la réconciliation du monde, que sera
leur réconciliation sinon une vie d’entre les morts ». C’est la
parabole de l’olivier : Israël olivier - franc, de qualité, choisi
par Dieu ; les non-juifs oliviers sauvages devront être greffés sur
l’olivier franc pour être sauvés : car Dieu a enfermé tous les hommes
dans la désobéissance afin de faire miséricorde à tous (Romains 11,32).
C’est le texte magistral (et définitif sur la question) des chapitres 9 à 11
de la lettre de Paul aux Romains. Ô profondeur de la richesse et de la
sagesse de Dieu : en pédagogue hors pair il doit utiliser des paraboles
différentes, ici la vigne, là l’olivier, pour nous révéler ses voies
insondables et incompréhensibles ! Aussi bien dans ses
jugements, que dans sa miséricorde (Romains 11,33). Philippe Vernet
Documents de travail : - Maurice Cocagnac, Les symboles bibliques, Lexique
théologique, Les Editions du Cerf, Paris, 1993, pp. 153-157. Fiche biblique |
|
|
|
Dans l’Ancien Testament :
|
|