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Dans le Nouveau Testament La
Vigne est le symbole de JESUS (Jean 15,
1-17) |
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Fiche biblique Dans
Jean 15,1-17 La vigne est largement cultivée dans
l’ensemble du bassin méditerranéen ; utilisée pour ses fruits aux
saveurs variés et pour le vin qui en est issu. C’est l’arbre du pays
messianique avec le figuier et l’olivier ; c’est pourquoi il est
fréquemment utilisé comme parabole et maintes fois mentionné aussi bien dans
l’Ancien que dans le Nouveau Testament. La vigne est signe de bénédiction, de
joie et de paix. L’Ancien
Testament désigne souvent Israël comme Vigne
de Dieu. Israël, propriété de Dieu. Ce thème d’Israël-Vigne de Dieu, constant chez les
prophètes montre tout d’abord le caractère précieux d’Israël aux yeux de
Dieu, le repos qu’il y désirait trouver et le fruit qu’il en espérait. C’est
le mystère de l’élection d’Israël, et de l’alliance que Dieu a faite avec ce
peuple plutôt qu’un autre, alliance dont il est le Seigneur. Et ce -il
faut sans cesse- le rappeler-pour qu’au travers de ce peuple tous les
peuples de la terre soient bénis (Genèse 12,3; 18,18; 22,18; 26,4; Actes 3,25-26). Le
Nouveau Testament dans l’Evangile de Jean reprend
l’image fréquemment utilisée dans l’Ancien Testament pour parler du peuple de
Dieu (Israël), mais en la transformant radicalement : la vigne est le symbole de Jésus
lui-même ! Ce faisant Jésus
offre, au travers de cette parabole, les fondements de la
communauté chrétienne. * * * * *
En Jean 15 le vigneron c’est Dieu
(le jardinier de la vigne), la vigne c’est le Christ (le cep de la vigne),
ceux qui ont placés leur confiance en Christ, ce sont les disciples (les
sarments de la vigne). C’est le fameux passage sur la vigne et les
sarments versets 1 à 8) : 1 Je suis la vraie vigne, et mon Père est le
vigneron. 2 Tout sarment qui, en moi ne porte pas de fruit, il
l’enlève ; et tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il en
porte davantage encore. 3 Déjà vous êtes émondés par la parole que je vous ai
dite. 4 Demeurez en moi comme je demeure en vous ! De
même que le sarment, s’il ne demeure sur la vigne, ne peut de lui-même porter
du fruit, ainsi vous non plus si vous ne demeurez en moi. 5 Je suis la vigne, vous êtes les sarments : celui
qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là portera de fruit en
abondance, car en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. 6 Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté
dehors comme le sarment, il se dessèche, puis on les ramasse, on les jette au
feu, et ils brûlent. 7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles
demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez, et cela vous arrivera. 8 Ce qui glorifie mon Père, c’est que vous produisiez
du fruit en abondance et que vous soyez pour moi des disciples. Traduction œcuménique
de la Bible La taille de la vigne est un art
difficile. Seul le vigneron sait émonder, pour distribuer la sève de manière
productive. Jadis le vigneron utilisait une serpette soigneusement affutée
pour la taille de la vigne. La sève passe du cep dans les sarments. La grâce,
l’énergie du Fils est la puissance fructifiante. C’est ce qui permet aux
disciples unis au Seigneur de porter des fruits dans le champ du Royaume, Car les sarments secs ne sont que du bois à brûler. Comment
il est possible d’être disciple de Jésus ? En
fait c’est de la condition du croyant après Pâque
qu'il s'agit aussi ici. La relation entre Jésus et le croyant
est décrite à la fois comme un don et comme une mise en
responsabilité : - Un don parce que « porter du fruit » est
entièrement fondé par le « demeurer en Christ », - Une mise en responsabilité parce que
« demeurer en Christ » doit se concrétiser dans le fait de
« porter du fruit ». Il n’y a pas de don sans mise en
responsabilité, mais inversement pas d’exercice de la responsabilité qui ne
trouve sa source dans le don. Porter du fruit est entièrement l’acte du
croyant (demeurer sur le cep) et c’est aussi entièrement l’opération
du cep, l’action du Christ, qui permet la répartition de la puissance
fructifiante à chaque sarment (« Sans moi vous ne pouvez rien faire »).
Cette parabole décrit le caractère étroit et vital de cette relation ;
elle marque en même temps l’identité de conditions entre tous les
sarments ; chaque sarment c’est un croyant en Jésus, Seigneur et
Sauveur. De plus pour porter du fruit, Dieu, le vigneron doit année après
année « émonder » chaque sarment ; la taille par le vigneron
de chaque sarment est une nécessité pour continuer à porter du fruit. * * * * * L’objectif pour chaque sarment est de
porter du fruit ; ça s’exprime très concrètement dans l’amour des
autres, comme le montre la suite du texte. Tout d’abord, la notion d’amour s’en
trouve préciser : elle consiste dans l’engagement sans restriction pour
le frère ou la sœur afin de lui permettre une vie en plénitude. Ensuite, dans
la mesure où cet engagement exemplaire a été réalisé de façon exemplaire par
le Christ à la croix, sa mort doit, en premier lieu, être comprise comme un
acte d’amour pour les siens. Ce don s’avère productif car il permet aux
croyants de placer leur vie dans la même perspective. De serviteur, le
croyant accède au rang d’ami (versets 14 et 15). Le Christ se dessaisit de la vie
pour ses amis (15,13). * * * * *
Choisis pour aimer (Jean 15,16-17) « Devient
l’ami de Jésus celui qui se met à
l’écoute obéissante de la révélation
et, de ce fait, parvient à la connaissance. Cet accès
à la révélation délivre de
l’aliénation et mène à la liberté.
Cette liberté qui caractérise la foi n’est pourtant
pas une conquête du croyant, mais un don » (Jean Zumstein in Camille Focant et Daniel Marguerat, 2012).
C’est dans cet espace de liberté que le croyant peut porter du fruit,
c’est-à-dire s’aimer les uns les autres. ET ainsi être choisi par Jésus, avec un
objectif clair, selon qu’il est écrit aux versets 16 et 17 : 16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais
moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que
vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous
demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. 17 Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns
les autres. Philippe Vernet * * * * * Documents de travail : - Jean Zumstein, in Camille Focant et Daniel Marguerat, 2012. Le
Nouveau Testament commenté. Bayard & Labor et Fides éditeurs. - Alphonse Maillot, in Vocabulaire biblique,
Jean-Jacques von Allmen, Directeur de publication, 1956, Delachaux &
Nestlé SA, p. 309. - Jean Zumstein, L’Evangile selon saint Jean (13-21),
Commentaire du nouveau testament IVb deuxième série, 2007, Labor & Fides
éditeur, Genève, pp. 94-106. Fiche biblique |
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Vigne est le symbole de JESUS (Jean 15,
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