|
|
|
|
Elle
a été et est le livre le plus aimé, la source de survie pour beaucoup en
proie au désespoir ou au doute dans les difficultés de cette vie. Sa rédaction a duré près de 1000 ans, la liste définitive des 66 écrits qui composent l'Ancien et le Nouveau Testament n'a été arrêtée que vers l'année 100 après Jésus-Christ pour l'Ancien, et vers 400 après Jésus-Christ pour le Nouveau Testament. Une étude, patiente permet, par contre, de découvrir
le message fondamental, le témoignage que ce monde appartient à Dieu, le Dieu
de l'histoire, le Dieu qui a pour seul souci l'amour et le salut des hommes. Parole de DieuToutes
les Eglises chrétiennes confessent l'autorité de Elle est plus que parole humaine, écrit de circonstance ou ensemble de textes d'auteurs les plus divers. Elle est Parole de Dieu, qui s'exprime à travers des récits historiques et des témoignages d'auteurs que Dieu a conduits par son Esprit Saint. Cette
conviction est la raison de notre référence à l'Ecriture Sainte, la raison de
notre affirmation de l'autorité de Les
Eglises nées de L'Ancien Testament annonce et prépare la venue du Christ, le Nouveau Testament nous raconte sa vie et son action pour les hommes, il nous annonce son retour à la fin des temps.
Autorité
et interprétation
Cette
affirmation de On
peut en effet lire et interpréter l'Ecriture Sainte de diverses manières. On
peut la lire comme un livre d'histoire, d'archéologie, de géographie, voire
comme un roman d'aventures. On peut en faire un simple objet de recherches
scientifiques, d'études psychologiques, voire un instrument idéologique. Toutes
ces lectures ont pour nous, chrétiens, une grande signification et peuvent
permettre maintes découvertes, mais aucune de ces lectures ne saurait nous
satisfaire pleinement. Le
texte biblique doit et veut devenir témoignage de Jésus-Christ, parole
d'Evangile. Pris
pour lui-même, un texte biblique peut rester lettre morte. Mais lu à la
lumière de Jésus-Christ, Sauveur des hommes, ce même texte devient Evangile,
voix vivante de Dieu, parole de salut et de libération. Jésus-Christ
seul donne autorité à l'Ecriture. Ni la lettre, ni le lecteur, ni aucune
autre donnée ne sauraient le faire. Nous voulons découvrir dans l'Ecriture ce
qui annonce le Christ, ce qui porte le Christ et mène à Christ. Cette
clé de lecture est donnée par l'Ecriture elle-même et n'est pas le fruit de
réflexions humaines. L'Esprit
Saint nous permet de découvrir le sens dernier d'un texte biblique, il fait
de l'Ecriture une parole d'Evangile qui éveille en nous la foi et qui nous
conduit à Jésus Christ. Si
nous affirmons l'autorité de l'Ecriture Sainte, nous ne pensons pas à
l'autorité légaliste d'un texte ou d'une lettre, mais nous voulons confesser
la seule autorité de Jésus-Christ mort et ressuscité pour nous. On
peut exprimer ceci par l'image d'un "billet doux", d'une lettre
échangée entre personnes qui s'aiment. Il est surprenant de voir ce que des
amoureux peuvent s'écrire. Souvent on ne peut s'empêcher de sourire. Je
souris tant que je ne suis pas concerné. Si le billet m'est adressé par une
personne qui m'aime, l'ironie disparaît. Je sais très bien ce qui m'est dit,
le billet a pour moi autorité. Bible
et vie quotidienne
Il
n'est pas toujours facile de traduire le message biblique dans notre vie
quotidienne. C'est pourtant là notre tâche si nous ne voulons pas vivre dans
une fausse opposition entre notre lecture de l'Ecriture d'une part et notre
vie quotidienne et ses exigences d'autre part. Pour
parvenir à cette harmonie, il faut que nous évitions de considérer Notre
quotidien est différent, mais la foi en Jésus-Christ mort et ressuscité pour
nous est restée la même. Sur la base de cette même foi, nous sommes appelés à
prendre des décisions qui ne seront pas nécessairement les mêmes que celles
des premiers chrétiens. A nous d'être créatifs et responsables ! Notre
fidélité à l'Ecriture Sainte peut, par exemple, nous conduire à d'autres
attitudes éthiques que celles citées dans l'Ecriture. Ce faisant, nous ne
trahissons en rien ce message, qui ne demande pas à être simplement répété
sans actualisation. Obéissant à la seule autorité de la personne du Christ, nous étudions, traduisons et actualisons le message biblique, afin que dans notre monde le message immuable de l'amour de Dieu pour les hommes en Christ puisse être entendu et devienne pour tous une réalité.
Des
questions ouvertes
Sur
ce dernier point, le débat entre les différentes traditions chrétiennes
demeure et demeurera vif. Notre compréhension de l'autorité et de
l'interprétation de l'Ecriture Sainte n'est en effet pas partagée par tous
ceux qui se réclament de Jésus-Christ. Les
uns, plus fondamentalistes ou plutôt plus littéralistes, pensent que toute
lettre de l'Ecriture a autorité absolue, indépendamment de l'histoire et du
temps. Cette compréhension de l'Ecriture Sainte est proche de celle que les
musulmans ont du Coran, un livre tombé du ciel, loi de Dieu qu'aucune
interprétation ne saurait prétendre actualiser. D'autres
érigent leur propre personne en autorité en affirmant que le message d'un
texte biblique se limite à ce que le texte « me dit à moi », dans
ma situation particulière. D'autres
enfin, comme la tradition catholique ou orthodoxe, pensent que l'Eglise a
reçu de Dieu la tâche de dire avec autorité comment un texte biblique doit
être compris. Tout est, certes, contenu dans Nous
confessons la seule autorité de Jésus-Christ, mort et ressuscité pour nous.
Il est notre Seigneur. Son amour et sa volonté s'expriment à travers le texte
biblique. Nous nous référons à ce texte et nous l'étudions afin que, de
simple document écrit, il devienne « bonne nouvelle », message
d'amour que Dieu transmet aux hommes. |
|
|
Le Consistoire supérieur de l'Eglise de la Confession d'Augsbourg en A lsce et en Lorrainne a arrêté, en été 1981, un texte : L'autorité de l'Ecriture Sainte. Ce texte complétera utilement le présent texte et permettra une réflexion plus détaillée. Pour la compréhension que la Réformation du XVIème siècle avait de l'autorité de l'Ecriture, on pourra se reporter à : G. Ebeling Luther, Genève, Labor et Fides, p. 85 - 108. Ce texte a été rédigé par A Birmelé et édité à l’initiative de . |
|