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L’intelligence
artificielle, IA, ne vous remplacera pas... |
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© Prédication de Louis Pernot, Louis
Pernot N’ayez
pas peur de l’Intelligence Artificielle ! L’intelligence
artificielle, IA, ne vous remplacera pas... Vous êtes irremplaçables !
Et ceci pour plusieurs raisons. * * * * * 1. L’IA intègre Parole et mots, pas la vie réelle, les
émotions et les relations humaines 2. L’IA remplace des tâches, jamais des
personnes 4. La vraie créativité : l’IA copie le
passé, mais toi tu peux créer du vraiment nouveau ; * * * * * L’IA
intègre Parole et mots, L’IA sait
énormément de choses, mais seulement ce qui a été écrit : tout ce qui échappe
au langage lui reste inaccessible. Elle assemble des éléments reconnaissables
pour produire du statistiquement plausible, sans accéder au non-dit, aux
émotions ou au contexte. Cela rassure : elle n’est pas toute-puissante. Mais
pour un calviniste, c’est troublant, car pour Calvin, tout repose sur la
parole, comme le dit le prologue de Jean : « Au commencement était la Parole… tout a été fait par elle et rien n’a été fait sans elle ». Or ce qui nous protège de l’hégémonie de l’IA, c’est que
tout n’est pas parole ; c’est que la création dépasse le langage.
L’IA peut décrire un match de tennis, mais jamais sa beauté ni l’émotion
vécue. Notre richesse vient de l’amour, de la tendresse, de la relation, que
l’IA ne connaît qu’indirectement. Même les professions très informées, comme
avocats ou médecins, restent irremplaçables : leur rôle tient autant à
l’humanité qu’au savoir. L’IA remplace des tâches, jamais des
personnes L’IA
ne remplacera pas les personnes : elle remplace des tâches, souvent les moins
intéressantes, mais pas l’humain, dont la richesse échappe aux machines.
Comme autrefois les machines ont libéré de travaux pénibles, l’IA prend en
charge des opérations répétitives ou sans intérêt, permettant de consacrer
plus de temps à la réflexion et à l’adaptation aux situations humaines
complexes. Doit-on
regretter que l’invention de la machine à laver empêchent les mères de
famille de passer des heures dans un lavoir glacé à laver le linge ? Non. Beaucoup de métiers liés au contact humain ou à la
réalité ne seront jamais remplacés. L’IA fera évoluer certaines professions
mais ouvrira aussi de nouvelles possibilités. Il faut savoir s’adapter, comme
toujours dans l’histoire. De plus, à côté de ces tâches, chacun est
irremplaçable pour ceux qui l’aime et qu’il aime. Le mariage célèbre cette
valeur unique. Aimer ne relève d’aucune intelligence qu’elle soit naturelle
ou artificielle ; pourquoi ? Comme disait Montaigne, « parce que
c’était lui, parce que c’était moi ». Ce qui reste irremplaçable, c’est
l’individu : une personne unique, bien plus que quelques données. On peut
remplacer une fonction, jamais une personne. L’IA n’est pas une personne ;
vous, si. La valeur d’une personne dépasse ses
connaissances et ses paroles ; Un
chat ne parle pas et n’a pas d’intelligence rationnelle, pourtant il comprend
finement les situations ; et, malgré ses performances, l’IA reste moins
compétente qu’un chat pour saisir le réel. Un enfant de quatre ans, ou même
un nouveau-né, possède déjà une valeur et une capacité relationnelle
qu’aucune IA n’aura jamais. Le baptême affirme justement qu’un enfant, même
sans langage ni connaissances, est unique, aimé et sauvé. Jésus lui-même
valorise les petits, reconnaissant chez eux une vérité cachée aux savants. Il dit même : «
je te loue Père de ce que tu as caché cela aux sages aux intelligents et que
tu l'as révélé aux petits enfants. » (Matt. 11 :25). Ainsi, la valeur d’un être
ne dépend ni du langage ni du savoir, mais de son unicité, de sa capacité à
aimer et à être aimé. La vraie créativité : L’humain
peut rivaliser avec l’IA dans l’inventivité : le
« nouveau » n’appartient pas à l’IA.
L’IA reste prévisible, limitée à ce qui a
déjà été dit, alors que le monde est
imprévisible et que la création humaine peut surprendre.
Mozart ou Bach n’étaient pas déductibles de leurs
prédécesseurs ; l’IA peut les imiter sans
génie. Ainsi le Requiem de Mozart n’est pas déductible
de toute la musique écrite avant. Bach précisément a une part de son
génie dans le fait qu’il a sans cesse inventé, fait de l’inédit, du
surprenant, du « nouveau ». » « L’IA force les artistes à se
réinventer », Alice Durand, Le Point, 07/12 :2025. Le
« nouveau » n’appartient pas à l’IA. Chaque personne possède une capacité propre
d’intuition, d’inspiration et de liberté créatrice. Ainsi, un pasteur peut
produire une prédication « IA », correcte mais sans originalité, alors que ce
qu’on attend d’un prédicateur, c’est une pensée nouvelle et personnelle. L’IA
peut toutefois l’aider en synthétisant de vastes contenus et en stimulant sa
réflexion. L’IA devient réellement efficace lorsqu’elle agit en synergie avec
l’humain : c’est
la synergie humain-IA qui est la plus efficace. Face à la « logique » de l’IA qui reste
limitée à ce qu’on lui apprend :La liberté humaine dépasse les modèles L’IA
est raisonnable et consensuelle, alors que l’homme peut être fou, inventif,
créatif, libre face aux cadres. La folie humaine engendre nouveauté et art,
tandis que l’IA répète ce qui existe déjà. Elle peut servir de point de
départ, mais la vie est imprévue et créatrice. Paul parle de la « folie de la
croix » (1 Co 1:17-31) : un message incompréhensible pour la logique humaine,
comme le fait que Dieu me connaisse totalement et m’aime pourtant. Cette
folie transforme plus que tout savoir. La Bible met en avant la nouveauté : «
Je fais toute chose nouvelle » (Ap 21:5), Jésus est « premier-né de la
nouvelle création » ; il donne un « commandement nouveau » et cela pour
que nous soyons des êtres neufs. L’appel à la repentance de
Jean Baptiste puis du Christ, marque la possibilité d’une vie nouvelle par
le baptême. L’individu, lavé du passé peut devenir un être neuf et
libre : C’est l’absolu contraire de l’IA qui n’oublie rien ! Quant
à Jésus, il dit : « je vous donne un commandement nouveau ... aimez-vous
les uns les autres » (Jean 13:34). Cela n’est pas nouveau pour de vrai, le
commandement d’amour est déjà dans l’Ancien Testament. Mais la
nouveauté réside dans la suite : « ... comme je vous ai aimés », ça c’est
nouveau : je suis aimé, pour aimer « comme le Christ nous a aimé »,
c’est une vie nouvelle ! Nous vivons, nous ressentons, nous
agissons dans le monde réel en tant qu’êtres incarnés. L’IA n’existe qu’à travers nous. Il
nous faut nous rappeler la parole fondatrice de notre baptême : vous êtes
aimé pour aimer. L’IA ne pourra jamais se passer de nous, car nous ne sommes
pas seulement des êtres de parole ou d’intelligence, mais des êtres incarnés.
Notre époque tend à oublier cette incarnation, pourtant centrale dans le
christianisme : le Christ s’est fait chair, et cette incarnation n’est pas
une dégradation, mais une force qui unit deux approches du monde. L’IA, elle,
n’est pas incarnée : elle ne le devient que par l’utilisateur. C’est dans
cette relation qu’elle peut être positive. Ce qu’elle remplace n’est que la
part la moins intéressante de l’esprit humain. On peut donc lui laisser ce
qu’elle fait mieux que nous, car cela nous libère pour ce qui constitue la
véritable plus-value : l’humain lui-même. Et rappelons-nous toujours la
parole de notre baptême : vous êtes aimé pour aimer © Prédication de Louis Pernot, Louis
Pernot |
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