L’intelligence artificielle, IA, ne vous remplacera pas...
Vous êtes irremplaçables !

 

 

© Prédication de Louis Pernot,
du 9 novembre 2025, IA vs JC : ChatGPT ne vous remplacera pas
raccourcie de 50% et sous-titré, par Philippe Vernet

l’écouter in extenso sur le site :
etoile.pro/podcast

Louis Pernot
est
docteur en philosophie, musicien et ingénieur
Pasteur de L’Eglise Protestante Unie de l’Etoile
56, avenue de la Grande Armée, 75017 PARIS

N’ayez pas peur de l’Intelligence Artificielle !

L’intelligence artificielle, IA, ne vous remplacera pas... Vous êtes irremplaçables ! Et ceci pour plusieurs raisons.

* * * * *

1.   L’IA intègre Parole et mots, pas la vie réelle, les émotions et les relations humaines

2.   L’IA remplace des tâches, jamais des personnes

3.   La valeur d’une personne dépasse ses connaissances et ses paroles ; son unicité vient de son aptitude à créer du lien, de sa capacité à aimer et à être aimé

4.   La vraie créativité : l’IA copie le passé, mais toi tu peux créer du vraiment nouveau ;
C’est une capacité proprement humaine

5.   Face à la « logique » de l’IA qui reste limitée à ce qu’on lui apprend : La liberté humaine dépasse les modèles

6.   Nous vivons, nous ressentons, nous agissons dans le monde réel en tant qu’êtres incarnés. L’IA n’existe qu’à travers nous.
Mal qualifiée d’« intelligence », car elle est entièrement le produit de notre intelligence

* * * * *

1.

L’IA intègre Parole et mots,
pas la vie réelle, les émotions et les relations humaines

L’IA sait énormément de choses, mais seulement ce qui a été écrit : tout ce qui échappe au langage lui reste inaccessible. Elle assemble des éléments reconnaissables pour produire du statistiquement plausible, sans accéder au non-dit, aux émotions ou au contexte. Cela rassure : elle n’est pas toute-puissante. Mais pour un calviniste, c’est troublant, car pour Calvin, tout repose sur la parole, comme le dit le prologue de Jean : « Au commencement était la Parole… tout a été fait par elle et rien n’a été fait sans elle ». Or ce qui nous protège de l’hégémonie de l’IA, c’est que tout n’est pas parole ; c’est que la création dépasse le langage. L’IA peut décrire un match de tennis, mais jamais sa beauté ni l’émotion vécue. Notre richesse vient de l’amour, de la tendresse, de la relation, que l’IA ne connaît qu’indirectement. Même les professions très informées, comme avocats ou médecins, restent irremplaçables : leur rôle tient autant à l’humanité qu’au savoir.

 

2

L’IA remplace des tâches, jamais des personnes

L’IA ne remplacera pas les personnes : elle remplace des tâches, souvent les moins intéressantes, mais pas l’humain, dont la richesse échappe aux machines. Comme autrefois les machines ont libéré de travaux pénibles, l’IA prend en charge des opérations répétitives ou sans intérêt, permettant de consacrer plus de temps à la réflexion et à l’adaptation aux situations humaines complexes. Doit-on regretter que l’invention de la machine à laver empêchent les mères de famille de passer des heures dans un lavoir glacé à laver le linge ? Non. Beaucoup de métiers liés au contact humain ou à la réalité ne seront jamais remplacés. L’IA fera évoluer certaines professions mais ouvrira aussi de nouvelles possibilités. Il faut savoir s’adapter, comme toujours dans l’histoire. De plus, à côté de ces tâches, chacun est irremplaçable pour ceux qui l’aime et qu’il aime. Le mariage célèbre cette valeur unique. Aimer ne relève d’aucune intelligence qu’elle soit naturelle ou artificielle ; pourquoi ? Comme disait Montaigne, « parce que c’était lui, parce que c’était moi ». Ce qui reste irremplaçable, c’est l’individu : une personne unique, bien plus que quelques données. On peut remplacer une fonction, jamais une personne. L’IA n’est pas une personne ; vous, si.

 

3

La valeur d’une personne dépasse ses connaissances et ses paroles ;
son unicité vient de son aptitude à
créer du lien, de sa capacité à aimer et à être aimé

Un chat ne parle pas et n’a pas d’intelligence rationnelle, pourtant il comprend finement les situations ; et, malgré ses performances, l’IA reste moins compétente qu’un chat pour saisir le réel. Un enfant de quatre ans, ou même un nouveau-né, possède déjà une valeur et une capacité relationnelle qu’aucune IA n’aura jamais. Le baptême affirme justement qu’un enfant, même sans langage ni connaissances, est unique, aimé et sauvé. Jésus lui-même valorise les petits, reconnaissant chez eux une vérité cachée aux savants. Il dit même : « je te loue Père de ce que tu as caché cela aux sages aux intelligents et que tu l'as révélé aux petits enfants. » (Matt. 11 :25). Ainsi, la valeur d’un être ne dépend ni du langage ni du savoir, mais de son unicité, de sa capacité à aimer et à être aimé.

 

4

La vraie créativité :
l’IA copie le passé, mais toi tu peux créer du vraiment nouveau ;
C’est une capacité proprement humaine

L’humain peut rivaliser avec l’IA dans l’inventivité : le « nouveau » n’appartient pas à l’IA. L’IA reste prévisible, limitée à ce qui a déjà été dit, alors que le monde est imprévisible et que la création humaine peut surprendre. Mozart ou Bach n’étaient pas déductibles de leurs prédécesseurs ; l’IA peut les imiter sans génie. Ainsi le Requiem de Mozart n’est pas déductible de toute la musique écrite avant. Bach précisément a une part de son génie dans le fait qu’il a sans cesse inventé, fait de l’inédit, du surprenant, du « nouveau ». » « L’IA force les artistes à se réinventer », Alice Durand, Le Point, 07/12 :2025. Le « nouveau » n’appartient pas à l’IA. Chaque personne possède une capacité propre d’intuition, d’inspiration et de liberté créatrice. Ainsi, un pasteur peut produire une prédication « IA », correcte mais sans originalité, alors que ce qu’on attend d’un prédicateur, c’est une pensée nouvelle et personnelle. L’IA peut toutefois l’aider en synthétisant de vastes contenus et en stimulant sa réflexion. L’IA devient réellement efficace lorsqu’elle agit en synergie avec l’humain : c’est la synergie humain-IA qui est la plus efficace.

 

5

Face à la « logique » de l’IA qui reste limitée à ce qu’on lui apprend :La liberté humaine dépasse les modèles

L’IA est raisonnable et consensuelle, alors que l’homme peut être fou, inventif, créatif, libre face aux cadres. La folie humaine engendre nouveauté et art, tandis que l’IA répète ce qui existe déjà. Elle peut servir de point de départ, mais la vie est imprévue et créatrice. Paul parle de la « folie de la croix » (1 Co 1:17-31) : un message incompréhensible pour la logique humaine, comme le fait que Dieu me connaisse totalement et m’aime pourtant. Cette folie transforme plus que tout savoir. La Bible met en avant la nouveauté : « Je fais toute chose nouvelle » (Ap 21:5), Jésus est « premier-né de la nouvelle création » ; il donne un « commandement nouveau » et cela pour que nous soyons des êtres neufs.

L’appel à la repentance de Jean Baptiste puis du Christ, marque la possibilité d’une vie nouvelle par le baptême. L’individu, lavé du passé peut devenir un être neuf et libre : C’est l’absolu contraire de l’IA qui n’oublie rien ! Quant à Jésus, il dit : « je vous donne un commandement nouveau ... aimez-vous les uns les autres » (Jean 13:34). Cela n’est pas nouveau pour de vrai, le commandement d’amour est déjà dans l’Ancien Testament. Mais la nouveauté réside dans la suite : « ... comme je vous ai aimés », ça c’est nouveau : je suis aimé, pour aimer « comme le Christ nous a aimé », c’est une vie nouvelle !

 

6

Nous vivons, nous ressentons, nous agissons dans le monde réel en tant qu’êtres incarnés.

L’IA n’existe qu’à travers nous.
Mal qualifiée d’« intelligence »,
elle est entièrement le produit de notre intelligence

Il nous faut nous rappeler la parole fondatrice de notre baptême : vous êtes aimé pour aimer. L’IA ne pourra jamais se passer de nous, car nous ne sommes pas seulement des êtres de parole ou d’intelligence, mais des êtres incarnés. Notre époque tend à oublier cette incarnation, pourtant centrale dans le christianisme : le Christ s’est fait chair, et cette incarnation n’est pas une dégradation, mais une force qui unit deux approches du monde. L’IA, elle, n’est pas incarnée : elle ne le devient que par l’utilisateur. C’est dans cette relation qu’elle peut être positive. Ce qu’elle remplace n’est que la part la moins intéressante de l’esprit humain. On peut donc lui laisser ce qu’elle fait mieux que nous, car cela nous libère pour ce qui constitue la véritable plus-value : l’humain lui-même. Et rappelons-nous toujours la parole de notre baptême : vous êtes aimé pour aimer

 

© Prédication de Louis Pernot,
du 9 novembre 2025, IA vs JC : ChatGPT ne vous remplacera pas
raccourcie de 50% et sous-titré, par Philippe Vernet

l’écouter in extenso sur le site :
etoile.pro/podcast

 

Louis Pernot
est
docteur en philosophie, musicien et ingénieur
Pasteur de L’Eglise Protestante Unie de l’Etoile
56, avenue de la Grande Armée, 75017 PARIS

 

 

L’intelligence artificielle, IA, ne vous remplacera pas...
Vous êtes irremplaçables !